Introduction
Tout d'abord, ce qu'il ya de vraiment passionnant, c'est qu'il s'agit d'une éolienne entièrement auto-construite. C'est à dire qu'on réalise tout à la main, pas seulement la structure (ou "nacelle" dans le vocabulaire éolien) mais aussi les différentes pièces du moteur, ainsi que les pales.
On peut décomposer l'éolienne en trois grosses parties qui demandent toutes, plus ou moins, la même quantité de travail.
- La structure métallique, faite de cornières, de tubes et de fers plats en acier, soudés à l'arc.
- La génératrice à aimants permanents qui, comme toute machine tournante électrique, se divise en deux parties, le stator et le rotor.
Le stator est composé de bobines de fil de cuivre émaillé (bobinées par nos soins), moulées dans de la résine. C'est de la que sortiront les 3 fils électriques (correspondant aux 3 phases) qui viendront fournir l'énergie électrique. Le rotor est quand-à-lui constitué de disques d'acier qui viennent prendre le stator en sandwich et sur lesquels sont disposés 24 aimants permanents (12 par disque).
Cette génératrice est un peu spéciale, dans le sens ou elle ne ressemble pas au moteur électrique cylindrique que l'on a l'habitude de voir. Elle est plate et a l'apparence d'un disque épais, d’où sa dénomination de génératrice "discoïde". On peut aussi parler de génératrice "à flux axial"
- Les pales, quand à elles, sont taillés dans un rectangle de bois brut (ou lamellé collé), en suivant les instructions du bouquin. Le lamellé collé étant plus résistant et moins sujet à la déformation avec le temps, mais plus difficile à travailler à la main.
Il s'agit, comme vous pouvez le voir sur les illustrations, d'une éolienne à axe horizontal (avec une "hélice", contrairement aux éoliennes à axe vertical type Savonius ou Darrieus).
Son architecture a été imaginée, par Hugh Piggott, un type qui vit en écosse dans les highlands, dans un patelin en bord de mer (dans un estuaire) qui s'appelle "Scoraig". Avec les années, et a force de retour d'expérience il l'a optimisée pour arriver à quelque chose de fiable et facile à réaliser avec un minimum d'outils. C'est d'ailleurs ce qui fait selon moi, toute la beauté du concept. Actuellement, il dispense ou encadre ça et là, dans différents pays d'Europe notamment, des formations sur l'autoconstruction de ce type d'éolienne.
Pour ceux qui ont les moyens c'est bien. Personnellement j'ai fait sans, juste avec le bouquin, qui lui ne coûte qu'une vingtaine d'euros.
Pour plus de détails sur Hugh et ses éoliennes voila deux ou trois liens :
Caractéristiques de notre modèle :
- Diamètre Rotor (diamètre du cercle décrit par les pales): 2,4m
- Tension génératrice : 24V triphasé (couplage étoile pour un meilleur équilibrage des courants selon les électriciens)
- Hauteur de mât : 12m
- Puissance nominale : 700W. Pour une vitesse de vent d'environ 11m/s (~40km/h), qui correspond à une vitesse de rotation du rotor d'environ 600tours/min.
Enfin, cerise sur le gâteau, du fait de l'utilisation de matériaux bruts, le coût de fabrication est assez faible.
J'ai du en avoir pour maximum 500 euros, pour fabriquer ce modèle (sans compter le mât).
Cette partie sera mise à jour avec les avancées su projet, notamment la partie électrique et électronique (la méca. étant finie).
La régulation de charge des batteries par délestage est en cours de réalisation avancée, et le prochain projet sera un onduleur de 3kW.
Liens
- Scoraigwind : Le site de la "communauté éolienne" de Scoraig.
- Tripalium : Formations à l'auto-construction d'éoliennes Piggott en France.
- Otherpower : De bons bricoleurs qui ont mis au point un modèle d'éolienne auto-construite semblable à celui de la Piggott.
- Auto-construire une micro éolienne : Un site très complet sur le petit éolien. De l'étude du site d'implantation en passant par l'estimation de production et jusqu'a la réalisation d'une éolienne.
- WindBlue Power : Petits alternateurs de voiture à aimants permanents